Passé de votre personnage :
Chapitre I - Enfance
Une enfance des plus chaotiques dont les souvenirs sont assez nébuleux. Je me rappelle à juste titre que je haïssais mon père, celui qui faisait tant de mal à cette mère que je chérissais par dessus-tout. Elle seule me comprenait et je le lui rendais bien. Au départ elle ne voulait pas de cet enfant, car la vie de la terre n'offrait pas assez de rendements. Je suis le fruit d'une union non désirée, ma si belle mère répondant au doux prénom de Blanche et ce gueux tortionnaire dont j'ai préféré oublier le patronyme. Ma mère couturière de son état, rêvait de monter à la capitale afin de présenter ses splendides créations à la haute noblesse du tout Paris. Mais mon père ce félon, préférait qu'elle se tue à la tâche de la terre, et non pas se bercer d'illusions comme celle d'arriver à être l'intime couturière du Roi. Mon père, je le haïssais, quand il touchait ma mère, même étant enfant je m'y interposais, mais rien n'y faisait. Ma si douce mère préférait recevoir la punition à ma place. Je détestais voir ses prunelles bleutées nimbées de larmes par sa faute.
Ce salaud, je languissais qu'il crève. Mais petit, on a pas la force d'agir, on a juste la force de penser. Alors dans mon lit tard le soir, je le maudissais en priant Dieu qu'il exauce mon souhait : celui de disparaître de la surface de la Terre et de laisser ma mère libre.Car je n'ai jamais vraiment compris comment ma mère pu épouser un type pareil. Il l'a trompée, il n'y a pas d'autres solutions sinon.
C'est ici que se stoppent mes bribes de mémoire, le reste c'est vraiment flouté dans mon inconscient, juste une chose néanmoins : il me semble que la Reine, dans un de mes souvenirs, portait une création de ma mère.
Chapitre II - Adolescence
Mon aspect chétif d'enfant s'est modifié au profit d'une musculature plus importante. J'aidais malheureusement mon paternel aux travaux de la ferme, tandis que ma mère, elle, se reposait. Je faisais ses tâches coutumières pour qu'elle n'abîme point ses blanches mains aux durs labeurs. Je lui souriais toujours et elle me le rendait ce sourire qui me réchauffait tant le cœur. Je l'aimais plus que tout et plus que ma propre vie ... Si j'avais su. J'étais mandaté par ma mère pour aller porter ses créations dans tout le Paris, ce que je faisais avec un plaisir non feint. J'aimais voir ces belles dames s'enivrer des tissus que cousait ma mère, des textures et de ces couleurs sublimes dont elle usait. Ces dames aimaient en essayer plusieurs et en prendre plusieurs, ce qui subvenait aux besoins de mon père. Ces mêmes dames me questionnait, savoir si toutes les robes encadraient bien leurs tailles et repulpaient leur poitrine si ferme. Évidemment, j'étais dans la période où je commençais à m'intéresser aux courbes féminines, et d'après mon vécu, elles mes trouvaient à leur goût et aimaient à converser avec moi. Bien que dans mon enfance, je ne fus pas allé à l'école, c'était ma mère qui m'instruisait alors malgré tout j'en avais de la conversation et de la répartie.
Elles aimaient que je leur rende visite, cela flattait mon égo et le leur aussi. Mais en rentrant de ces visites interminables, mon regard ne décolla plus d'un si délicieux visage ...
Elle se tenait là. Encadrée de ses deux parents visiblement, parée d'une robe couleur de sang et d'une peau si pâle qu'elle serait facilement passer pour un spectre. Sa chevelure était d'un noir de corbeau contrastant merveilleusement bien avec des prunelles d'un vert émeraude où un éclat rieur était parfaitement perceptible. Elle s'appelait Rose Dechanel et elle était prédisposée à se marier avec un riche commerçant, joaillier de Paris. Et fournisseur des plus grands fortunés. A côté de lui, je ne faisais pas le poids. Rose, elle aussi m'avait remarqué et elle me souriait gracieusement m'octroyant une révérence faisant chavirer ses tissus vaporeux. Je lui avais fait mon plus beau sourire, elle riait de bon cœur ... Mais ses parents eurent tôt fait de me replonger dans la réalité, nous n'avions point le même statut. J'étais un "pauvre" et elle était depuis sa naissance d'une lignée pure et il ne fallait surtout pas enticher celle-ci en y amenant un paysan stupide et sans le sou. Là encore c'était inutile de persévérer. Mais elle m'avait tant plu dans sa robe que je ne pouvais détacher mon regard d'elle et surtout mon cœur qu'elle avait réussi à emprisonner. Moi qui depuis petit, ne recherchait la compagnie de personne en ce bas-monde.
Il s'était instauré un petit jeu entre nous, je venais la retrouver sous un arbre dans un parc à une telle heure et nous conversions de choses et d'autres. Et j'aimais nos interminables discussions.
Mon géniteur m'avait douloureusement ramené à la Réalité, car il semblerait qu'une guerre se prépare, un soulèvement du bas peuple envers le Roi. Il m'avait dit que je devais m'engager et me battre aux côtés de mes "frères" les plus démunis. Ceux qui sont dévorés par le Roi. Et j'étais obligé ...
1789, la Révolution Française et tout ce qu'elle a engendré, des pertes dans les deux camps. Mon père n'avait pas menti.
Je laissais Rose pour embrasser la Mort.
Chapitre III - Le Vampire : Mort et Renaissance
C'est douloureux mais je me souviens encore de ma mort est celle qui me l'a donnée.
J'étais sur le champ de bataille, valeureux au combat, j'en avais laissé derrière moi des ennemis, les pourfendant de ma baïonnette comme un fidèle soldat que j'étais malgré moi. Un compatriote est tombé à côté de moi, je n'avais pas le temps de lui creuser une sépulture décente car je devais sauver ma peau. C'était chacun pour soi et j'étais un des seuls à rester debout, encore. L'autre camp avait subi plusieurs pertes mais il restait tout de même pas mal de soldats. Et dans mon camp, c'était l'hécatombe. J'en voyais encore mourir sous mes yeux. Quand cela va-t-il s'arrêter ? J'ai ma réponse visiblement.
L'autre camp, dont il restait un seul survivant et moi-même nous nous rencontrèrent. Il est mort, mais il a entraîné inexorablement la mienne, d'un coup d'arme bien placé.
Je me retrouvais agonisant, pensant à celle que j'aime, ma mère et mon père celui qui m'a entraîné vers Charon le Passeur. Mon souffle s'amenuisait, ma plaie béante malgré le fait que je pose ma paume dessus n'en tarissait pas de couler. Lâchant inexorablement ce fluide vital, qui eut tôt fait de l'attirer. Elle ...
Je m'étais crû dans un rêve, il me semblait qu'elle m'accueillait à bras ouverts en posant une main si froide sur mon visage encore chaud. Sa froideur me surprit mais je ne pouvais me dégager. Ses prunelles améthystes me sondèrent un court instant avant qu'elle ne m'embrasse fugacement sur les lèvres. Et de basculer vers mon cou, dont la morsure me surprit violemment.
La douleur brûlante s'insinuait dans tout mon être, ravageant tout sur son passage, dévorant la parcelle d'humanité qui me restait. En quelques secondes, Elle m'avait transformé en une chose que j'abhorrais par delà les frontières de mon inconscient. Un être assoiffé de sang et violent ... Elle était partie aussi vite qu'elle était apparue.
Pour ma part, je devais m'habituer "seul" à ma nouvelle vie. Sans aide extérieure, je voulais la retrouver Elle. Mais je n'avais aucune piste.
Je rentrais, pour ma part, seul survivant de cette bataille qui a fait rage, voir Rose. Le fiancé était mort au combat, donc il me restait encore une chance semble-t-il. Rose m'attendait surprise. On lui avait certifié qu'il n'y avait bien aucun survivant de cette guerre atroce. Elle me scrutait mais rien ne transparaissait de mon visage. J'étais rentré un soir de pleine lune la voir, je m'en rappelle encore, cette Lune était d'une couleur sanguine. Appelant le sang ...
Après, je ne me rappelle plus de rien.
Le lendemain, on m'annonçait la mort de ma fiancée retrouvée dans un état des plus déplorables. Elle m'avait donné son médaillon, que je garde précieusement comme une relique sacré. Je le tuerais celui qui lui a ôté la vie. Vu ma transformation, je ne décidais pas de rentrer voir mes parents, ils croient de toute manière que je n'ai pas survécu, je n'ai pas envie de leur imposer mon "état". Je décide de continuer seul.
J'en ai arpenté des pays, rencontré des personnes, vampirisé d'autres, tué certaines et épargné quelques-unes. Je ne cohabite pas avec les humains, je scrute de loin les Lycans et je hais la race que je suis.
J'ai décidé de revenir dans la ville qui m'a transformé, comme témoin de ma pénitence éternelle ...
Feat With ? : Jake Gyllenhall